Le travail du clown commence devant le miroir… vous vous maquillez, vous mettez votre nez, vous plissez les yeux, froncez les sourcils… vous voilà prêt… allez-y ! Respirez, prenez votre élan, écartez le rideau et apparaissez là, ici, sur le plateau… c’est sûr que le Directeur vous engagera… oui, oui, vous ferez le tour du monde avec votre numéro… plusieurs fois…
Tout à coup… quelque chose est reconnu là, dans le miroir… une présence insolite… un certain culot… une envie… Yes ! That’s it : You wanna be part of the show !

Le clown est un être scénique qui crée ses états d’âme et les  exagère. Rien n’est désormais petit, rien ne sera désormais banal…
Une fois que vous vous serez affublé d’un nez rouge, vous ne pourrez plus oublier à quoi vous venez d’engager toute votre personne…
Vos yeux ont maintenant dans leur champ de vision un fragment de cette petite sphère de plastic rouge qui vous obsède en quelque sorte, qui ne cesse de vous rappeler que vous êtes un clown, le même que celui qui vous avait fait tant rire lorsque que vous étiez petit. Et quelque chose doit se libérer, se déployer, se dilater…
Dorénavant, tout ce que vous ferez devra être à la hauteur de ce que ce petit viatique sphérique écarlate vous encourage à accomplir…

Dilate-toi ! Exagère ! Exprime tout et danse !!!

Le clown est narcissique et mythomane. Il pense constamment qu’on est en train de le peindre. Il se prend tantôt pour un martyre, tantôt pour un héros, un mythe.

Le clown inspiré se dilate au point de pouvoir contenir toutes sortes d’épopées, d’images mythologique, de symphonies: St-Sébastien criblé de flèches, les survivants du Radeau de la Méduse, Marianne et les communards et autres figures mythologiques…

Le clown n’a pas de savoir encyclopédique, mais il se souvient de tout : il a vu tous les tableaux romantiques, de Delacroix à Géricault il a entendu toutes les symphonies de Liszt, de Mahler, de Beethoven, de Wagner… il a lu tous les poètes… Walt Whitman… Nietzsche… Pessoa… Cendrars… Isidore Ducasse… et même si c’est pas vrai il fera semblant…
Il a souffert avec tous les martyrs, il a participé à toutes les grandes épopées du genre humaine… la Commune avec Rimbaud et Hugo, la révolution de 17 avec les bolcheviks, la guerre civile espagnole avec les anarchistes et Malraux… il a eu des amours aussi foisonnantes que celles d’Arthur Miller et Walt Whitman…

LA COMPAGNIE offre :

• Du maquillage blanc, rouge et noir.
• Des Nez rouges
• Des marionnettes portées
• Des costumes
• Des loges aménagées avec miroirs.
• De la musique : https://www.youtube.com
• Des images

Jour – 2 et -1 : Aménagement de l’espace.

Début du stage :
Jour 1 :
A.

1. 20 minutes pour se maquiller, 15 minutes pour se travestir.
2. Apparitions surprises et en musique du collectif des clowns… petite impro collective, premières règles du jeu collectif.
3. Echauffement dirigé par Cathy Stalder (pas de base de la samba et chorégraphie tropicale…)

B.

1. Improvisations solo
2. Chorégraphie collective dirigée par Céline Fellay (danseuse classique)

Jour 2  :

1. Préparation des clowns en musique (30 mins)
2. Apparition des clowns avec des marionnettes. Improvisations de groupe et application des règles du jeu collectif. Evaluations du mélange esthétique
3. clowns/marionnettes portées.
4. Impros solo avec ou sans marionnettes portées.

B.

1. Reprise des travaux dirigés par Cathy Stalder sur des airs de samba.
2. Construction de quelques clowns blancs. Improvisation : jeux choraux et dialogues pluriels.
3. Essais d’impro en duo ( Clown blanc et Auguste ): comment la conversation des clowns se développe. Quel langage, quelles inflexions, quel sens de la répartie?

Jour 3, 4 et 5 : à déterminer sur la base des deux premiers jours.